Une pluie de septembre
Vous savez, je suis de celles qui trouvent que le mariage est une grande mascarade qui coûte la peau des fesses et qui ne représente pas grand chose de nos jours...
Mais lorsque j'ai vu mon grand Pépé monter l'allée, lorsque que j'ai vu sa douce aux yeux brillants qui n'avait de regard pour personne d'autre que lui et spécialement lors du premier slow entre amoureux dans la salle, j'ai eu une envie folle de courrir m'endetter pour être la vedette débordante d'amour pour une journée!
On pourrait croire que les restants d'ouragan aurait pus ternir une si belle journée, mais je suis de celles aussi qui croient que la pluie à un petit quelque chose de magique. Un petit quelque chose qui me donne souvent le goût d'aller danser nus pieds à l'extérieur. Ne vous en faites pas, il me reste encore un peu trop d'adulte en moi pour faire cela... mais je chante dans ma tête en gambadant intérieurement pour compenser mon orgueil.
Mais revenons au vif du sujet...
Je souhaite tout le bonheur du monde à ces deux personnes qui m'ont permis de réaliser à quel point une journée pareille peut montrer au monde entier que dépenser de l'argent ce n'est pas grand chose si ça peut contenir un si grand sentiment!
Je voulais ajouter mon toast à ma façon, de manière écrite parce que j'étais beaucoup trop gênée pour le dire en avant :
C'était une journée de février. Le 4 février 2000 pour être exacte. Je me rendais à l'école comme tous les matins. Je n'avais pas dormie de la nuit et j'avais les yeux qui basculaient dans le vide. J'étais triste. Triste comme j'ai été rarement dans ma vie. La veille, le 3, une personne que j'aimais est décédée à 22 ans d'un cancer. Ça été lancé comme une bombe au téléphone par un ami commun et la terre tournait beaucoup trop vite pour ma petite personne. Je ne sais pas ce que je foutais à l'école ce matin-là. Peut-être que j'avais besoin de ne pas penser. C'est drôle les hasards, parce que je me souviens très bien que j'étais à la bibliothèque de Calixa-Lavallée, ce matin là, donc dans un cours de Monsieur Touin et, par cette occasion, avec Pauline, notre bibliothécaire. J'ouvre cette parenthèse, car ils sont ici dans cette salle avec nous. Bref... Je suis fermée comme une huitre, les yeux vitreux et hagards dans le fin fond de mon monde, seule à ma table. Pépé s'approche, ce qui est quand même étrange, car à cette époque il m'approchait seulement munie d'une croix et d'ail, et me demande : hey ça va toi? Et moi d'éclater : Nooooon snif et de lui raconter ma peine. Pépé a agit comme un vrai ami. Il m'a même donné son numéro de paget pour le besoin, si j'avais besoin de parler. Pépé a compris ma peine, il l'avait vécu aussi. Pépé a toujours été ainsi, le coeur aussi gros que sa grandeur! Alors, pour avoir été avec moi tellement trop, je te souhaite tout le bonheur du monde. Pour sa douce, je dirais que tu as toute la chance du monde d'avoir une personne aussi fantastique à tes côtés. Je crois que tu le sais déjà. J'ai vu tes yeux briller dans l'allée toute à l'heure... Alors pour les 7 années du primaire, les 5 du secondaire, et maintenant les 3 ou 4 passés ensemble dans cette passion commune de l'univers des livres, je voulais te dire dire merci de me faire partager cette journée grandiose. Et que toutes ces journées qui vont suivrent soient aussi magnifiques et féeriques pour vous deux!
Mica, pas tellement douée en oral, mais très sentimentale sur papier!